Kinhin, la marche méditative


Dans la pratique du Zen, kinhin a une place prépondérante. 

Tout est pratique. S'assoir en zazen, se laver, faire la vaisselle, manger et même aller aux toilettes est la pratique. La marche ne déroge pas à cela. 

Dans notre Dojo, après 25 premières minutes de zazen, nous nous levons pour faire kinhin, la marche méditative. Inscrire ses pas dans le présent, sans laisser de traces derrière soi, en ayant conscience que chaque pas est le premier et le dernier à la fois. Ephémérité de toute chose.



Prendre le temps de marcher, en respirant, en laissant marcher à son rythme celui ou celle qui est devant soi. Laisser de l'espace à l'autre, la possibilité de cheminer à plusieurs sur la même voie.

Tout cela est kinhin, sa symbolique.

Concrètement, nous nous tenons debout, droits mais les épaules relâchés. Le regard plonge vers le sol, à 45 degrés. Les mains se rejoignent sur la poitrine au niveau du plexus solaire : la gauche, point fermé, renferme le pouce ; la droite par dessus.
Au bout de l'inspiration vient le demi-pas. Les pieds sont bien à plat et, durant l'expiration, le poids du corps vient faire pression sur la jambe d'appui tandis que l'autre jambe, prête à rejoindre sa comparse, est légèrement fléchie. Et ainsi se poursuit la marche, jusqu'au son de cloche qui appelle à nouveau au zazen.

Durant kinhin, nous sommes conscients de tout ce qui se passe en nous et au sol. Le contact de notre pied avec le plancher, notre souffle qui va et vient, sans but, nous prenons le temps.

Cloche, fin de la marche, zazen.






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