Zazen : méditation assise silencieuse

Zazen : quelle posture pour quelle pratique ?

Zazen est la formes de méditation la plus ancienne dans l'histoire du bouddhisme. Za, assis, zen, présence / méditation / recueillement... Elle est caractérisée par la pratique de Shikantaza ou simplement s'assoir.

Pour commencer :

Asseyez-vous en position de lotus (les pieds sur les cuisses opposées). Pas de souci pour les moins souples d’entre vous : les positions en demi lotus, ou en tailleur, conviendront parfaitement. On peut même pratiquer assis sur un tabouret, les genoux posés sur le sol, ou sur une chaise. Le tout est d’avoir le dos bien droit.
Assis sur le coussin (zafu), on bascule légèrement le bassin en avant de manière à étirer notre colonne vertébrale, notre cou et notre tête. Comme si un fil nous reliait du sommet de notre crâne au ciel. Nos deux genoux sont en contact avec le sol, en quelque sorte on pousse la terre avec les genoux et le ciel avec le sommet du crâne, ainsi avec cette légère bascule du bassin vers l'avant, la colonne vertébrale se redresse naturellement sans effort et le menton est légèrement rentré.. Nos épaules sont détendues.
Nos mains se joignent pour former le mudra « Hokkai-join » (la main gauche dans la main droite, les pouces se touchent par un léger contact), et viennent se placer contre l’abdomen, sous le nombril.
Ça y est, nous sommes dans la posture. Trois sons de cloche...

Et après ?

Les yeux sont mis-clos. Une attention sans effort se porte sur le souffle et la respiration. L’air entre naturellement, la poitrine se gonfle. Et on expire lentement avec une légère poussée vers le bas du ventre, ce qui produit un massage du côté de nos intestins. Si au départ, on a tendance à forcer un peu la respiration, très vite elle se fait le plus naturellement possible.
Soudain, une pensée surgit ! On ne s'y attache pas et ainsi elle disparaît d'elle même en ramenant notre attention sur la respiration. Et ainsi de suite,  nos pensées se dissolvent dans chaque expiration. L’objectif n’est pas de supprimer toutes les pensées, c’est impossible ! Mais de les laisser filer au gré de notre souffle, tout en restant vigilants à notre posture.
5, 10, 15, 30mn… peu importe, chaque zazen nous est profitable. À condition de ne pas perdre notre temps, et d’être bien présent… Tout est là.
S'oublier, dans le silence de l'immobilité.

Respirez. Son de cloche. Fin de zazen.


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